Maison d’architecte Ivan Claeys – Géométrie, simplicité et silence au cœur de la verdure de Bruges
Dans le paisible quartier de Sint‑Andries, en lisière de Bruges, se niche un rare architecte‑house, isolé entre de grands arbres et une végétation sauvage. Cette demeure moderniste de 1974, conçue par l’architecte Ivan Claeys pour son usage personnel en tant que résidence et atelier, apparaît à première vue comme une composition sobre et rigoureuse. Pas à pas, elle se révèle comme un concept poétique global où chaque ligne, ouverture et inclinaison témoigne d’une profonde croyance en la puissance de la géométrie, du rythme et de la simplicité.
Un architecte à l’âme moderniste
Né en 1934 à Heist, Ivan Claeys obtient son diplôme en 1958 de Sint‑Lucas à Gand, à une époque où le modernisme flamand s’exprimait à travers des habitations sobres, fonctionnelles, privilégiant l’espace et la matérialité. Inspiré par des figures de renommée internationale telles que Mies van der Rohe, Richard Neutra et Oscar Niemeyer, Claeys forge néanmoins son propre langage architectural, ancré dans le contexte flamand. Son œuvre, certes modeste en volume, se distingue par sa cohérence: plans clairs, discipline géométrique, matériaux authentiques et palette épurée. En 1985, il reçoit le Prix International d’Architecture d’Eternit, une reconnaissance de son savoir-faire. À ce jour, il continue à œuvrer sur le même site en tant qu’artiste plasticien, créant des sculptures en bois géométriques qui témoignent de ses principes architecturaux.
Une grille comme fil conducteur de l’habitation
La maison est conçue comme un carré parfait de 15,20 × 15,20 m, structuré en neuf modules identiques selon une trame stricte de 4,80 m. Cette grille architecturale constitue l’ossature invisible du projet : visible dans le plan, les façades et l’aménagement extérieur. Le squelette en béton a été consciemment laissé apparent et, associé aux remplissages de briques et aux menuiseries foncées, crée le rythme structurel et visuel de la maison. Ce jeu de pleins et de vides rend l’habitation fermée côté rue et ouverte côté jardin.
Une chorégraphie subtile entre intérieur et extérieur
L’accès à la maison est presque cérémoniel : côté rue, elle reste introvertie, avec un mur de jardin en brique rouge guidant un chemin discret vers un péristyle d’entrée en retrait. Un léger surhaussement du terrain par rapport à la rue crée une douce descente à l’entrée, conférant à la maison une assise délicate, sans lourdeur. Au rez-de-chaussée, l’atelier de l’architecte offre une hauteur libre de 2,20 m. Les ouvertures fenêtrées à hauteur d’assise permettent de contempler le jardin recouvert de mousse : un lieu de calme, de réflexion et d’ancrage dans le paysage
Un étage supérieur lumineux et ouvert
L’ensemble des espaces de vie se trouve à l’étage, totalement ouvert, à l’exception du noyau central et de trois chambres orientées au nord. Ce noyau, érigé en maçonnerie blanchie, abrite des éléments fonctionnels tels que l’escalier, la salle de bains, le vestiaire et la cuisine. Les façades sud et ouest, entièrement vitrées, invitent généreusement la forêt environnante à l’intérieur. Une seconde découpe dans le volume crée une terrasse protégée, inscrite dans la grille et abritée par un porte-à-faux en béton. L’intérieur, volontairement épuré, combine murs et plafonds blancs, rangements d’origine et portes coulissantes revêtues de textile, pour une atmosphère sereine où la lumière et la vue sont reines.
Un jardin au rythme de la maison
Ce jardin n’est pas une composition paysagère traditionnelle, mais la prolongation naturelle de la grille architecturale. Des murets bas en briques structurent le terrain sans le cloisonner, créant des « pièces de jardin » cohérentes avec la logique de la maison. Une seule zone a été véritablement aménagée ; le reste a été volontairement laissé boisé afin de préserver l’atmosphère naturelle du lieu. L’ensemble donne l’impression d’une composition architecturale soignée, sans artifice. Cette maison ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, mais respire une conviction paisible. C’est un manifeste en béton, brique et verre — tout en restant une maison familiale extrêmement vivable, où sérénité, simplicité et espace se conjuguent de façon presque évidente.
| Referentie: | 984 |
| Bouwjaar: | 1968 |
| Prijs: | Verkocht |
| Oppervlakte grond: | 1730 m² |
| Oppervlakte bewoonbaar: | 350 m² |
| Adres: | Grote Moerstraat 57, Brugge, Belgique |
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| EPC: | 672 kWh/m² |
| P-score: | C |
| G-score: | C |
| Vergunning: | Ja |
| Dagvaarding: | Nee |
| Rechterlijke beslissing: | Nee |
| Voorkooprecht: | Nee |
| Verkavelings vergunning: | Nee |
| Stedenbouwkundige bestemming: | Parkgebied |
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